Dans les années 20, Liéna Duprat, 35 ans, vient de perdre son mari, propriétaire de vastes plantations de pins dans les Landes. Écartant des affaires la tante de son époux, Madame Hector, Liéna s'attache à poursuivre l'entreprise de son défunt mari, décidée à achever l'électrification des hameaux habités par des métayers.
Dans sa tâche, elle peut compter sur l'aide de son régisseur, solide et dévoué dans la gestion de l'exploitation, précieux dans son aide à contenir et négocier la contestation sociale qui gronde chez les gemmeurs (récoltants de résine). Cependant Liéna se rend compte que l'électrification est superflue par rapport à la misère profonde des ouvriers agricoles et comprend qu'il existe un autre rêve, d'autres aspirations sociales au sein de la réalité figée et étouffante du pays.
Eté 1984 - Alors que Margaret Thatcher est au pouvoir, le Syndicat National des Mineurs vote la grève. Lors de la Gay Pride à Londres, un groupe d’activistes gay et lesbien décide de récolter de l’argent pour venir en aide aux familles des mineurs en grève. Mais l’Union Nationale des Mineurs semble embarrassée de recevoir leur aide. Le groupe d’activistes ne se décourage pas. Après avoir repéré un village minier au fin fond du pays de Galles, ils embarquent à bord d'un minibus pour aller remettre l'argent aux ouvriers en mains propres. Ainsi débute l’histoire extraordinaire de deux communautés que tout oppose qui s’unissent pour défendre la même cause.
Un petit industriel toulousain, se rend à Paris pour négocier le rachat de sa société à un groupe financier américain. Lors de son séjour, le représentant de la grande firme fait appel à une call-girl de luxe, pour faciliter leurs "affaires"...
Dans une usine de province, se joue une guerre d'usure entre le patron et une ouvrière qui veut créer une section syndicale. On retrouve les mêmes divisions à l'hôtel du coin, entre la population locale et l'équipe de cinéma venue tourner un film dans les environs.
Un train entre en gare de La Ciotat. Les images des Frères Lumière sont le point de départ d'un voyage au plus près de celles et ceux qui au quotidien, font le train.
Au fil des rencontres, en découvrant le travail et la parole des cheminots, l'évidence se révèle. Le train a fédéré des métiers disparates pour construire une communauté partageant la même culture du travail. Mais à l'heure de l'ouverture à la concurrence, le réseau et les services se divisent, de nouveau les métiers sont séparés.
Le bouleversement est profond ; il remet en cause le sens même du travail et son efficacité.
Tout au long du voyage, le cinéma et l'Histoire éclairent le temps présent. Le cinéaste Ken Loach, réalisateur de The Navigators, observe que ce même mouvement a mené la privatisation du chemin de fer anglais à sa faillite, sociale et financière.
Le grand résistant, Raymond Aubrac, revient sur la notion de Service public qui unifie la société française...