Naissance | Safi (Protectorat français au Maroc) |
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Décès |
(à 93 ans) 18e arrondissement de Paris (France) |
Sépulture |
Cimetière de Montmartre
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Nom de naissance |
Michel Louis Edmond Galabru
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Nationalité |
française
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Formation |
Conservatoire national supérieur d'art dramatique Lycée Saint-Louis-de-Gonzague |
Activités |
Acteur, acteur de doublage, scénariste
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Période d'activité |
- |
Père |
Paul Galabru (d)
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Fratrie |
Marc Galabru
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Enfants |
Jean Galabru Emmanuelle Galabru |
Sport |
Football
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Distinction |
Grand officier de l'ordre national du Mérite ()
|
Films notables |
voir filmographie
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Source: Article Michel Galabru de Wikipédia en français (auteurs)
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« Galabru » redirige ici. Pour les autres significations, voir Galabru (homonymie).
Naissance | Safi (Protectorat français au Maroc) |
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Décès |
(à 93 ans) 18e arrondissement de Paris (France) |
Sépulture |
Cimetière de Montmartre |
Nom de naissance |
Michel Louis Edmond Galabru |
Nationalité |
française |
Formation |
Conservatoire national supérieur d'art dramatique Lycée Saint-Louis-de-Gonzague |
Activités |
Acteur, acteur de doublage, scénariste |
Période d'activité |
- |
Père |
Paul Galabru (d) |
Fratrie |
Marc Galabru |
Enfants |
Jean Galabru Emmanuelle Galabru |
Sport |
Football |
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Distinction |
Grand officier de l'ordre national du Mérite () |
Films notables |
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Michel Galabru, né le à Safi (protectorat français au Maroc) et mort le à Paris 18e[1], est un acteur français.
Il a également été metteur en scène et directeur du théâtre Montmartre-Galabru ainsi que du théâtre de Dix Heures.
Premier prix du Conservatoire national d'art dramatique, Michel Galabru est pensionnaire de la Comédie-Française durant sept ans, de 1950 à 1957. Il acquiert un début de notoriété au cinéma avec le film La Guerre des boutons d'Yves Robert, succès de l'année 1962. Le Gendarme de Saint-Tropez, en 1964, le révèle auprès du grand public. Auprès de Louis de Funès, il interprète l'adjudant Gerber de la gendarmerie de Saint-Tropez.
Dès lors, il devient un acteur omniprésent dans le cinéma comique français, tournant régulièrement sous la direction de Jean Girault, Jean-Pierre Mocky, Georges Lautner, Bertrand Blier et Claude Zidi. Très populaire, il joue dans de nombreuses comédies à succès telles que Le Viager, Le Grand Bazar, Flic ou Voyou, Papy fait de la résistance, La Cage aux folles ou Les Sous-doués, tout en retrouvant Louis de Funès dans les cinq suites du Gendarme ou encore dans L'Avare. En parallèle, pour des raisons alimentaires, il participe à d'innombrables films comiques qualifiés de « nanars ».
Il livre aussi des prestations dramatiques remarquées dans L'Ibis rouge, Monsieur Balboss, Le Juge et l'Assassin, Le Choix des armes, Subway, Kamikaze ou encore Uranus. En 1977, son interprétation d'un tueur en série du XIXe siècle dans Le Juge et l'Assassin lui vaut le César du meilleur acteur. Il est nommé au César du meilleur acteur dans un second rôle, en 1986 pour Subway et en 1991 pour Uranus.
Figure du cinéma français avec près de soixante-dix ans de carrière et son nom aux génériques de plus de deux cent cinquante films, Michel Galabru reste également fidèle à la scène, étant souvent à l'affiche des théâtres de boulevard mais aussi de pièces d'auteurs comme Molière, Jean Anouilh et surtout Marcel Pagnol, qu'il affectionne particulièrement. En 2008, le Molière du comédien lui est décerné pour son rôle dans Les Chaussettes-Opus 124. Il poursuit sa carrière quasiment jusqu'à sa mort, notamment avec Le Cancre, spectacle seul en scène qui revient avec humour sur sa carrière.
Né le à Safi au Maroc[2], Michel Galabru est le fils de Paul Galabru (1892-1988), ingénieur et professeur à l'École nationale des ponts et chaussées[3], et d'Yvonne Payré (1895-1979). Il passe les sept premières années de sa vie à Safi, où son père participe à la construction du port de la ville, puis une grande partie de son enfance dans la maison familiale au Bousquet-d'Orb, dans l'Hérault[4]. Il passe quelques années au Havre[5].
Il a deux frères, Marc Galabru (1929-2014), médecin, et un autre Jean, l'aîné, qui écrivait des poèmes, mort à l'âge de 18 ans de la tuberculose[6],[5].
Se destinant d'abord à devenir joueur de football professionnel (il est d'ailleurs depuis son enfance un grand supporter du Stade olympique montpelliérain[7]), c'est finalement le métier de comédien qui l'attire. Le parcours de Sacha Guitry, piètre élève à l'école, tout comme lui, mais avec la carrière de comédien que l'on connaît, a une grande influence sur son désir de devenir artiste. « J'ai été mis dehors de sept écoles différentes. Remarquez, Guitry a été viré douze fois. Ça prouve bien qu'il avait plus de talent que moi[6]. » Il écrit d'ailleurs un livre sur lui, en 2001 : Galabru raconte Sacha Guitry. Un autre artiste qui a une influence sur lui, durant sa jeunesse, fut Tino Rossi, qu'il admire au point de se coiffer comme lui.
Après des études au collège Saint-François-Régis et au lycée Pierre Rouge (enclos saint François de la Pierre Rouge) de Montpellier (fondé par Charles Prévost) puis au lycée jésuite Saint-Louis de Gonzague à Paris 16e[8], il suit, après le bac, une année de droit pour obéir à l'injonction de son père : « Fais ton droit, je te ferai entrer chez Schneider au contentieux. Ce mot m'a effrayé[9]. »
Requis par le Service du travail obligatoire (STO), à 20 ans dans la classe 42, il est envoyé en 1942[10] comme ouvrier dans un camp de travail à Klagenfurt en Autriche, puis comme forgeron en Yougoslavie. N'ayant pas les qualifications qu'il a déclarées, il est accusé de sabotage et envoyé dans un camp disciplinaire duquel il est libéré par les Partisans yougoslaves[10]. Il est nommé « commissaire politique de Tito » par ses camarades. Il épargne alors un soldat allemand, qui, selon ses dires avait à peine une vingtaine d'années, et évite le lynchage à un autre, qui était selon lui, chef des Jeunesses hitlériennes[11],[12].
Après la guerre, Michel Galabru gagne Paris afin d’y préparer le Conservatoire national d'art dramatique (promotion 1950)[13]. Après trois ans d’études dans la classe de Denis d'Inès, couronné par un premier prix du Conservatoire, il est engagé à la Comédie-Française le . Il débute dans George Dandin ou le Mari confondu, et interprète les différents auteurs classiques et modernes du répertoire du Français : Shakespeare, Molière, Marivaux, Feydeau, Courteline, Jules Romains. Il sera pensionnaire de la Comédie pendant sept ans.
En 1972, durant l'émission Monsieur Cinéma, il parle de cette expérience : « J'aurais voulu jouer les Valets, Scapin, tous ces types très malins et on ne me les a jamais fait jouer à cause de mon physique. On m'a tout de suite mis dans les petits rondouillards, ce qui est très humiliant, et on vous dit toujours « vous êtes content, vous avez un bel emploi ». Tout ce qui est beau et glorieux, c'est fini. Vraiment, c'est pénible[14]. »
Il se lie notamment d'amitié avec Jean Paul Belmondo, Jean Rochefort ou encore Jean-Pierre Marielle[15].
Il y reste jusqu'au et décide alors de prendre des risques et quitte ce prestigieux cénacle pour voler de ses propres ailes.
Il travaille également pour le cinéma, il y débute en 1951 avec Ma femme, ma vache et moi de Jean Devaivre[2].
Acteur de la comédie populaire française, Michel Galabru a tourné dans plus de 250 films et téléfilms ; si certains de ces films ont connu un grand succès, d'autres très nombreux ont été, de son propre aveu, des films purement alimentaires. À propos de ces films, il confia, dans une interview, avoir entendu le producteur de la saga du Gendarme de Saint-Tropez déclarer au réalisateur : « Tu me prends Louis de Funès, et je ne veux que des ringards autour ». Exacte ou non, cette anecdote révèle en tout cas la modestie de l'acteur. Cependant, il a su aussi briller dans le registre dramatique, notamment dans Le Juge et l'Assassin, rôle pour lequel il a reçu le César du meilleur acteur en 1977.
À l'affiche des théâtres de boulevard, Michel Galabru tourne en 1961 dans La Guerre des boutons d'Yves Robert, jouant alors le rôle du père de Bacaillé[16].
À partir de 1964, le film Le Gendarme de Saint-Tropez de Jean Girault le révèle au grand public[16]. Interprète de l'adjudant Gerber, Galabru retrouve Louis de Funès rencontré dans Nous irons à Deauville en 1962, ce dernier l'engageant régulièrement par la suite dans ses films, ayant beaucoup d'estime pour lui, le considérant comme un nouveau « Raimu avec un coin de rêve dans l'œil »[17]. Le reste de la troupe est joué par Guy Grosso, Michel Modo, Jean Lefebvre et Christian Marin, Galabru citant en 2012 un producteur : « Tu me prends Louis de Funès, et je ne veux que des ringards autour[16]. » Le succès du film, qui récolte 7 800 000 entrées, lui permet de devenir le film le plus vu en France de l'année, amorçant ainsi la production de cinq suites, le dernier datant de 1982, Galabru étant l'un des quatre membres du premier film présent dans chaque volet, les autres étant Louis de Funès, Guy Grosso et Michel Modo, à cela s'ajoutent au compte-gouttes à partir du cinquième volet, Maurice Risch, Jean-Pierre Rambal et Patrick Préjean[16]. Au total, la saga récolte 35 000 000 entrées en France[16]. Au sujet de son comparse de Funès : « c'était un type charmant. Il fallait se pincer pour savoir que c'était la vedette. Du moment où on était comédiens, on était copains avec lui, très simplement […] Il a fait des gestes formidables pour moi. C'était la vedette, c'était lui qui attirait le monde. Les autres, on était les ringards comme ils disaient. C'est lui qui a demandé à ce que mon nom soit au-dessus du titre avec lui, c'est très rare[16]. »
Il joue ensuite plusieurs rôles dramatiques. Il revient au théâtre avec La Femme du boulanger et Le Bourgeois gentilhomme. En 1972, il interprète le rôle du docteur Léon Galipeau dans Viager de Pierre Tchernia.
En 1976, Bertrand Tavernier lui offre le rôle de l'assassin Joseph Bouvier, inspiré par Joseph Vacher, face au juge Rousseau joué par Philippe Noiret, dans son drame Le Juge et l'Assassin[18]. Galabru est sacré l'année d'après dans la catégorie du meilleur acteur, durant la deuxième cérémonie des César[18]. En 1990, il parle de la place de ce rôle dans sa carrière, qui d'après lui, en compte plus d'une centaine de mauvais à l'époque de l'entrevue : « Je me rappelle un vieux comédien, Le Goff, qui n'avait été l'homme que d'un seul rôle. Je me trouvais avec lui devant le tableau de service du Français. Il était très triste : « Vous voyez, je n'ai rien, je ne joue dans rien. ». Et moi, pour lui faire plaisir : « Mais vous avez triomphé dans Le Paquebot Tenacity, de Charles Vildrac. » Et lui : « Comment pouvez-vous vous en souvenir, vous n'étiez pas né… » Le Juge et l'Assassin, c'était jusqu'ici mon Paquebot Tenacity[19]. »
En 1980, il retrouve dans un second rôle Bertrand Tavernier dans le film Une semaine de vacances, porté par Nathalie Baye qui campe une enseignante en plein doute sur sa vocation[20]. Le cinéaste reprend également Philippe Noiret pour son film et déclare au sujet de Galabru : « j’avais envie que Philippe soit dans le film. De la même manière que je souhaitais retrouver Michel Galabru après Le Juge et l’Assassin mais avec un visage qu’il n’avait encore jamais montré. J’ai voulu ici utiliser ses souvenirs personnels de cancre pour qu’il s’empare pleinement de son personnage. Tout son monologue sur la vie d’un cancre est ainsi, pour une large partie, improvisé par lui[20]. »
Durant cette décennie et les suivantes, il est notamment le père conservateur de La Cage aux folles, le commissaire des Sous-doués, le proviseur dans Le bahut va craquer ou encore le papy de Papy fait de la résistance. En 1990, il est le collaborateur dans le film Uranus de Claude Berri dans une distribution qui comprend notamment Gérard Depardieu, Jean-Pierre Marielle, ou encore une fois de plus Philippe Noiret[21],[19]. La même année, le journal Le Monde parle de la prestation du comédien : « En une scène d’Uranus, Michel Galabru est entré sans effraction dans le club des très grands. On ne sait pas exactement pourquoi, ni surtout comment, mais tout à coup le comédien qu'on aime bien, qui se galvaude en grommelant depuis tant d'années, disparaît. Sur l'écran, il y a Monglat, seulement Monglat, le personnage que voulait jouer Claude Berri, un spécimen rare de salaud pitoyable, dégoulinant de l'argent du marché noir et de dégoût de soi. Et Galabru, soudain d'une sobriété impitoyable, est ce Monglat-là. L'émotion qu'il provoque ne trompe pas, Raimu donnait la même : cette façon de tailler un rôle dans la masse, pas en surface, ce regard, cette épaisseur, ce poids inespéré d'humanité[19]… »
En 1999, il assiste à l'inauguration de la chaîne TV i-Télé. La même année, il tourne au cinéma dans Astérix et Obélix contre César, la première adaptation en prise de vues réelles de la bande dessinée Astérix, tournage qui marque l'un des derniers films de Claude Zidi ainsi que sa troisième collaboration avec le cinéaste qui lui offre le rôle d'Abraracourcix, le chef du village gaulois[22],[23]. Le film marque aussi les énièmes retrouvailles avec Gérard Depardieu mais également avec Christian Clavier, qu'il avait rencontré sur le plateau de Papy fait de la résistance. Le film connaît un important succès grâce à ses 9 000 000 entrées en France qui fait de lui le film le plus vu dans les salles de cinéma en France en 1999[24]. Obtenant un résultat mondial de 24 000 000 entrées, il s'agit avec Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain (2001), La Marche de l'empereur (2004) ou encore Intouchables (2011), d'un des films français en langue française les plus vus à l'international[24],[25].
En 2003, il tourne avec Gérard Depardieu et Gérard Lanvin dans San-Antonio, et accepte de se faire raser complètement le crâne pour les besoins du tournage[26][source insuffisante]. Cette même année, il se lance dans l'animation pour les besoins du film La Prophétie des grenouilles de Jacques-Rémy Girerd, avec à ses côtés Michel Piccoli, Annie Girardot ou encore Jacques Higelin[27]. En 2005, il prête sa voix au sorcier Zabadie dans le film franco-britannique Pollux : Le Manège enchanté et participe en 2012 au film Louis la chance[28],[29],[30] dont la production est suspendue après sa mort[31]. En 2008, il fait une brève apparition remarquée dans le film Bienvenue chez les Ch'tis de Dany Boon, qui connut un grand succès en salle avec 20 489 303 entrées, en interprétant le rôle de l’oncle de Julie qui se remémore sa jeunesse dans le Nord[32],[33]. Cette scène face à Kad Merad est une parodie de la rencontre du capitaine Willard (Martin Sheen) avec le colonel Kurtz (Marlon Brando), dans Apocalypse Now évoquant « le Nord » et non « l'horreur »[32]. Des petits rôles dans des grands succès, c'est ce qui caractérise également l'année 2009 du comédien, avec des apparitions dans Neuilly sa mère de Gabriel Julien-Laferrière et dans Le Petit Nicolas de Laurent Tirard, ce dernier mettant en scène l'éternel cancre dans le rôle du ministre de l'Éducation nationale[34],[35]. Approchant les 90 ans, Galabru s'exprime en 2010 au sujet de ses rôles devenus moindres avec le temps : « Je suis un type qui va mourir, parce que j'arrive à un âge ou on ne peut plus espérer grand-chose. Maintenant, on me fait jouer des cadavres et je les joue très bien. On sait que ça va se terminer comme ça. Y'en a pas beaucoup qui peuvent voir la gueule qu'ils feront à ce moment-là »[14].
Le , Michel Galabru joue la pièce Le Voyage de Monsieur Perrichon au festival de Ramatuelle, dans le théâtre de Verdure[36],[37]. Après la représentation, alors que le comédien salue le public, une délégation de quatre gendarmes de la véritable brigade de Saint-Tropez monte sur scène pour lui décerner le titre honorifique d'« adjudant d'honneur de la gendarmerie nationale » et lui remettre un képi d'adjudant, en hommage à son rôle de l'adjudant Gerber dans Le Gendarme de Saint-Tropez[36],[37]. Ému, Michel Galabru déclare avec humour « C'est un retour glorieux au passé. Hélas, nous ne sommes qu’un ou deux survivants ! Et regardez dans quel état que je suis » avant de conclure : « Cet honneur, je le reçois avec beaucoup de plaisir et je vous remercie infiniment »[36],[37]. Ce sont les directeurs du festival de Ramatuelle, Jacqueline Franjou et Michel Boujenah, qui sont à l'origine de cette surprise[36],[37].
En 2010, il est présent au festival de Luchon pour le téléfilm À deux c'est plus facile, et au Festival de Cannes avec le film Un poison violent. En 2011, il reçoit le Brigadier d'honneur pour l'ensemble de sa carrière ainsi que la Grande médaille de vermeil de la ville de Paris[38].
À 90 ans en 2012, Michel Galabru est sur tous les fronts, comme de nouveau au cinéma avec La Mémoire dans la chair de Dominique Maillet[39]. À la télévision, il apparaît entre 2012 et 2014 dans quelques épisodes de la série comique Scènes de ménages, rendant alors visite au couple fictif Marion Game et Gérard Hernandez[40],[41]. Jouant un ancien collègue gendarme de ce dernier, Galabru a pour partenaire Claude Gensac qu'il a côtoyé dans la série de films Le Gendarme de Saint-Tropez[40]. Toujours dans la comédie, il apparaît dans l'épisode Bref. Y a des gens qui m'énervent de la série Bref., de et avec Kyan Khojandi[41]. Changement de registre complet, puisqu'il campe un tueur en série et violeur le temps d'un épisode de la troisième saison de la série policière Profilage[42]. Enfin, il apparaît dans la web-série Storsky et Futch, le court métrage Le Jeu de cette famille, et au théâtre avec La Femme du boulanger puis Tartarin de Tarascon retransmis en direct sur France 2.
Par décret du , il est élevé à la dignité de grand officier de l'ordre national du Mérite[43]. La même année, il retrouve une dernière fois Gérard Depardieu dans le film de bouliste Les Invincibles de Frédéric Berthe, dans lequel il tient le rôle du président de la fédération de pétanque[44].
Du 22 au , il préside le jury de la 27e édition du Festival international du film de Vébron, en Lozère, aux côtés de sa fille Emmanuelle et des actrices Sophie Barjac, Alice Béat et du jeune comédien Nassim Boutelis[45]. Un hommage lui est rendu avec la projection du film Le Juge et l'Assassin.
Début 2017, il apparaît de manière posthume dans son propre rôle, pour les besoins du film d'Édouard Baer Ouvert la nuit[46].
En 1984, Michel Galabru rachète et reconstruit, pour sa fille Emma, la salle de spectacle délabrée du conservatoire Maubel qui ouvre par la suite sous le nom du théâtre Montmartre-Galabru[47].
En 1985, il achète le théâtre de Dix Heures pour en faire un tremplin pour les jeunes auteurs et comédiens, sous la direction de son fils Jean Galabru, mais ne parvient à l'exploiter que durant quatre années.
Au milieu des années 1980, il crée « Les estivales de Malaucène », dans le Vaucluse. Ce festival qui réunit plus de 50 000 spectateurs, accueille de nombreuses personnalités et amis de Michel dont Rosy Varte, Micheline Dax ou encore Yolande Folliot, mais cesse au bout de 8 ans.
Tout en exerçant son métier sur les planches et sur l'écran, Michel Galabru a donné, à partir du début des années 1980, des cours de théâtre, au théâtre Montmartre Galabru, puis au théâtre des Variétés, et enfin au théâtre du Gymnase.
En 1998, il met en scène la pièce La Femme du boulanger de Marcel Pagnol[48].
En 2008, le Molière du meilleur comédien lui est décerné, à 85 ans, pour son rôle dans Les Chaussettes – opus 124[49].
En 2014, il remonte sur scène au théâtre avec Les Diablogues après plus de soixante ans sur les planches. Michel Galabru adore jouer les pièces de Marcel Pagnol, comme le prouvent ses rôles au théâtre entre 1980 et 2015.
À la fin 2014, l'acteur joue Cancre, un texte autobiographique dans lequel il revient avec humour sur sa carrière, mais il met fin aux représentations prématurément en [50].
En 2015, il interprète son dernier rôle titre, Jofroi, adapté de l’œuvre de Marcel Pagnol, mise en scène par Jean-Claude Baudracco[51].
Marié à Anne Jacquot, Michel Galabru a deux fils, Jean (né en 1960) et Philippe (né en 1970). Il rencontre ensuite sa seconde femme, Claude Etevenon[52] (1943-2015), ex-juge d'instruction avec laquelle il aura une fille, Emmanuelle (née en 1976). La philosophe Sophie Galabru est sa petite-fille[53].
Devenu âgé, Michel Galabru a confié avoir toujours souffert de l'image de pitre, juste bon à amuser la galerie, que lui renvoyaient les gens depuis son enfance. Il concevait une grande amertume de ce que les autres n'ont jamais compris que, derrière le masque du « rigolo » affiché par défaut, il y avait eu un enfant conscient de ses faiblesses (notamment scolaires) qui lui causaient beaucoup de souffrances intérieures. Faire rire ses camarades de classe était un exutoire et aussi une manière de se faire remarquer et apprécier malgré tout... et faute de mieux. Comme il le disait lui-même : « il n'y a pas de cancre heureux, c'est une image folklorique et littéraire », égratignant à dessein le poème de Jacques Prévert.
Michel Galabru meurt à Paris le à l'âge de 93 ans[54].
Ses obsèques sont célébrées le en l'église Saint-Roch, dans la même ville, en présence de nombreuses personnalités du monde de la culture et de la ministre de la Culture Fleur Pellerin[55].
Après avoir été incinéré[56] dans l'intimité, ses cendres sont inhumées au cimetière de Montmartre[57], dans la 32e division, aux côtés de son épouse. Leur amie Jacqueline Jehanneuf les rejoint dans le même caveau à sa mort en 2018.
Au sujet du cinéma et du théâtre, l'acteur déclare : « Le cinéma, c'est fait pour gagner de l'argent. Le théâtre, c'est l'art du comédien ; le cinéma celui du metteur en scène »[58]. Sur sa carrière personnelle : « Je n’ai pas trouvé ma place au cinéma. Je suis connu parce que j’étais à côté de Louis de Funès, mais sinon, personnellement, je n’ai pas fait une très bonne carrière cinématographique. J’ai eu un ou deux bons films, ce qui est déjà pas mal, j’ai des camarades qui n’ont pas eu cette chance. Le Juge et l'Assassin, Uranus, Le Viager...mais, j’ai eu 10 ans d’interruption sans tourner au cinéma ou à la télé, même pas un jour ! Et là, j’ai repris, mais un jour avec Les Ch’tis, deux jours avec Le Petit Nicolas… Bref, ce n’est rien. C’est le théâtre qui me nourrit[59]. »
Michel Galabru n'a jamais caché que sa participation à de nombreux nanars était uniquement due à des raisons pécuniaires[48],[14].
En 1990, recevant alors d'excellents retours pour son rôle dans le film Uranus de Claude Berri, il parle de ces films pour le journal Le Monde : « Ces films auxquels vous pensez, je les appelle des « ménages ». Dans notre jargon, « faire un ménage » signifie qu'on n'est pas vraiment impliqué, on passe chercher le chèque… Mon excuse, c'est que ma tête convenait pour toute une série de gaudrioles un peu franchouillardes, et il faut bien avouer que plus c'était mauvais, plus c'était payé. Mon frère, qui est médecin à Troyes, avait pris l'habitude de me dire : « Quand tu es à l'affiche, on sait qu'il ne faut pas y aller. » Combien j'en ai tourné de mauvais ? Je ne sais pas, il paraît que c'est écrasant, 150, 160 peut-être, mais n'oublions pas que là-dedans, il y a des rôles d'une demi-journée. Au cours de ma carrière, je signale tout de même que j'ai fait huit films gratuitement, pour faire plaisir, et que dans certains je suis allé jusqu'à payer mon costume… L'homme n'est pas complètement mauvais[19]. »
Il en parle également en 1998 avec Télérama : « j'en avais tellement marre de ces problèmes d'argent que je signais tous les contrats. N'importe quoi. Deux-trois jours par-ci, par-là, à faire l'imbécile dans des films insipides dont je ne connaissais pas toujours l'histoire. […] Enfin, il faut reconnaître que ces navets m'ont permis de durer, de subsister, d'attendre qu'on me propose quelque chose de mieux »[48]. Il dira également à une autre reprise : « Quand le fisc tape à votre porte et que vous n'avez pas un sou et qu'on vous propose justement la possibilité de payer, moi je me lance dans l'aventure[14]. »
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Charlots (Les)
1h27min17
Marie-Claude Treilhou
1h32min54
De Costa-Gavras
2h04min29
De Jean-Pierre Darras
1h33min25
De Raoul André
1h28min04
De Pierre Fabre
1h34min59
De Jacques Besnard
1h33min54
Guy Bedos
1h22min16
Mel Brooks
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De Laurent Heynemann
1h39min23
De Jean-Marie Degèsves
1h18min08
De Michel Gérard
1h22min26
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1h39min11
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1h43min45
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