C’est le dernier jour des vacances pour Vika. Vêtue de sa robe ample, les cheveux au vent, elle arpente le littoral déjà maintes fois foulé par ses pieds nus au cours de l’été. Libre de ses mouvements et de la présence des adultes, cette petite fille hardie, cor de chasse autour du cou, laisse son innocence et sa curiosité la guider, sans crainte. Vika s’amuse de tout ce qui lui est offert : les vagues deviennent pistes de danse, le sable immense ardoise et les coquillages une chorale marine. Entre plongeons et baignades, elle rend visite à ses amis, rochers anthropomorphes, dont elle seule détient les secrets du langage. De nature effrontée, elle ne se laisse pas impressionner par le groupe de garçons, autres résidents de cette plage hors du monde et du temps. Vika leur tient tête jusqu’à démonter leurs jeux de pouvoir. Romas, un nouvel arrivant intrigué par cette petite lle intrépide, obtient sa confiance et sa sympathie. Elle le conduit jusqu’au creux des regs pour lui confier son secret.
1965
Festival de Cannes : Grand Prix - section jeunesse
Un des plus beaux films qu’on ait jamais tournés sur l’enfance. aVoir-aLire.com
La subtilité du cinéaste réside dans la sobriété avec laquelle il traite de la violence du déchirement intérieur : grandir, c’est en effet devoir accepter le décentrement, lorsque l’on se découvre asynchrone avec le groupe, gagner la lucidité, que l’on aurait souhaité ne jamais connaître, et trouver un sens nouveau à une vie que la désillusion rend ordinaire. Positif
Zebriunas a l’art de nouer des micro-intrigues où affleurent les profondeurs de l’âme, où se règlent des dilemmes universels, adversités entre enfants, conflits et guerres absurdes entre adultes, de même que l’enfance chez Vittorio de Sica, Andreï Tarkovski, François Truffaut ou encore Abbas Kiarostami (...). Le Monde
Une revisitation magique du mythe d’Écho et de Narcisse. Les Fiches du Cinéma
Une forme de liberté quasiment disparue de notre monde mercantile et communiquant. L'Humanité
Cette ressortie en salles de ce film rare de 1964, restauré, est une jolie petite surprise. Première
Alternant oppositions – la solidité des pierres contre la fluidité de l’eau – et résonances – les échos aux «Bonjour!» de la jeune fille composant des numéros au hasard dans une cabine téléphonique –, le film devient pure poésie. Sa grâce résiste aux interprétations. Télérama
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